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Écouter, reconnaître, réparer
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Des étapes dans un processus de réparation.
L'inirr
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Créée en novembre 2021 sur décision de l’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France, elle répond aux recommandations du rapport de la CIASE (commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise), publiées le 5 octobre 2021. Elle a pour mission de porter le devoir de justice et de réparation à l’égard des personnes victimes de violences sexuelles dans l’Eglise quand elles étaient mineures. Cette instance inédite est emblématique du chemin parcouru par l’Eglise de France pour répondre à la quête de justice et d’apaisement des personnes victimes.
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Elle permet notamment d’accompagner les personnes pour lesquelles l’auteur est décédé ou lorsque les faits commis sont prescrits alors même que dans ces deux cas, la justice civile et pénale ne peut plus intervenir.
Ses principes d’action reposent sur des concepts encore peu déployés en France, à l’instar de la justice restaurative et de la justice transitionnelle : cf p.9 du rapport d’activité 2023 de l’inirr.
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L'Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et de Réparation (inirr) incarne une pierre angulaire dans la quête de justice et de reconnaissance. Comme d'autres instances similaires créées dans le sillage de conflits ou de périodes sombres de l'histoire - (Afrique du sud), elle œuvre à faire émerger la reconnaissance des souffrances passées, pour en faire mémoire et éviter la reproduction. L’inirr se distingue par son caractère indépendant, impartial et transparent, offrant ainsi un espace où les personnes victimes peuvent enfin voir leurs voix entendues et leurs droits restaurés.
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Au cœur de la mission de l’inirr se trouve la reconnaissance des injustices subies par les individus ou les communautés. Cette reconnaissance va bien au-delà de simples excuses officielles ; elle implique une reconnaissance des torts infligés, des violations des droits fondamentaux perpétrées et des souffrances endurées. Cette étape cruciale permet de restaurer la dignité des personnes et de jeter les bases d'une réconciliation durable.
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Cependant, sa mission ne s'arrête pas à la reconnaissance. Elle s'engage également dans la réparation des conséquences subies. Cette réparation peut revêtir différentes formes, allant contributions financières à des mesures symboliques telles que des monuments mémoriels ou actions restauratives (témoignages, médiations avec sa famille, avec l’Eglise, ...). L'objectif est de rétablir autant que possible l'intégrité des personnes et de leur offrir les moyens de reconstruire leur vie après les épreuves qu'elles ont traversées.
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L'indépendance de l'inirr est fondamentale pour assurer la confiance de celles et ceux qui y ont recours. En étant à l'abri des influences ecclésiales, politiques ou économiques, elle peut mener ses actions de manière impartiale et transparente.
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Son travail peut également revêtir une dimension préventive. En documentant les crimes passés, en analysant leurs causes et en identifiant les responsabilités, elle contribue à la préservation de la mémoire collective et à la prévention de nouvelles violences. En mettant en lumière les conséquences dévastatrices des violences sexuelles passées, elle sensibilise également les générations futures.
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